Signification : Qui ressemble à un lac
Population : 248


tasiujaq2Tasiujaq a été établi sur les rives du lac aux Feuilles, au fond de l’anse Profonde. La rivière Bérard coule le long de la limite sud du village. Tasiujaq est situé tout juste au nord de la limite des arbres, à l’endroit où la toundra arbustive cède définitivement devant la toundra arctique. L’appellation Tasiujaq, laquelle signifie « qui ressemble à un lac », désigne en fait tout le bassin formé par le lac, le passage et la baie aux Feuilles. Le bassin aux Feuilles est reconnue pour ses marées exceptionnelles qui excèdent régulièrement les 15 m.

La région abonde en mammifères marins (phoque et béluga), en poissons (omble chevalier, saumon de l’Atlantique et truite), en canards (plus particulièrement en eider) et en de nombreuses espèces d’oiseaux de mer.

La région abonde en mammifères marins (phoque et béluga), en poissons (omble chevalier, saumon de l’Atlantique et truite), en canards (plus particulièrement en eider) et en de nombreuses espèces d’oiseaux de mer. De plus, près de 1000 bufs musqués errent dans les alentours. Une importante colonie de faucons gerfauts et de faucons pèlerins nichent dans les îles du bassin aux Feuilles et dans les falaises environnantes.

La société française de fourrure Révillon Frères et la Compagnie de la Baie d’Hudson ont toutes les deux établi des postes de traite, en 1905 et 1907 respectivement, à l’est du village actuel. Cependant, les postes, qui se trouvaient sur le sentier qu’empruntaient traditionnellement les Inuit qui voyageaient en traîneaux à chiens de Kuujjuaq à Kangirsuk, avaient fermé tous les deux leurs portes en 1935 sans qu’aucun village ne se soit développé à cet endroit.

Dans les années 1950, le gouvernement fédéral a ouvert une école à Kuujjuaq et a commencé à offrir des services sociaux, ce qui a amené beaucoup d’Inuit à s’établir dans ce tout nouveau village. Toutefois, les ressources fauniques dans les environs de Kuujjuaq étaient rares et bon nombre d’Inuit ont dû avoir recours aux prestations du gouvernement pour survivre. En 1963, dans le but de remédier en partie à ce problème, la Direction générale du Nouveau-Québec du gouvernement provincial a décidé de créer un nouveau village sur la rive sud du lac aux Feuilles, où les ressources fauniques étaient plus abondantes.

En 1966, alors que le projet était sur le point de démarrer, les familles inuit qui désiraient déménager ne s’entendaient pas sur le choix de l’endroit où leur futur village allait être construit. Certains préféraient un site connu sous le nom de Qaamanialuk Paanga, alors que le choix des autres portait sur le site des anciens postes de traite. Qaamanialuk Paanga a finalement été choisi pour bon nombre de raisons : l’accès par bateaux qu’utilisent les Inuit pour la chasse et la pêche estivales était facile; la rivière Bérard qui est située à proximité pouvait fournir l’eau potable nécessaire; et il y avait suffisamment d’espace pour construire une piste d’atterrissage. On a par la suite donné le nom de Tasiujaq au nouveau village. Le site des anciens postes de traite a été principalement écarté en raison des nombreux gros rochers qui parsèment l’estran et qui auraient rendu difficile l’accès par bateau en été. En 1971, une fois que la communauté était bien établie, les résidents de Tasiujaq ont fondé une coopérative indépendante de leur propre initiative. Cette coopérative continue d’être la seule coopérative à ne pas faire partie de la Fédération des coopératives du Nouveau-Québec.

ATTRAITS

  • Le bassin aux Feuilles : marées exceptionnelles détenant le record du monde.
  • Bonnes occasions de chasse et pêche à l’omble chevalier de renommée internationale.

Source: Nunavik Tourism Association